ORIGINE Japon | ![]() |
ANNEE 1976 | |
REALISATION
| |
INTERPRETES
|
|
|||||||
Critique Tattooed Flower Vase | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
![]() Signifiant romantic pornography, ce nouveau courant a une vocation purement mercantile et est donc défini par certaines contraintes et règles. Ainsi le budget et le temps de fabrication des films seront réduits, des scènes érotiques pimenteront le récit toutes les 10 minutes et la durée du produit final ne devra excéder 80 minutes afin de satisfaire au double programme rituel du cinéma d'exploitation. De plus, les films devront respecter les strictes lois de la censure nationale en matière de sexualité, c'est-à-dire l'interdiction de montrer des organes génitaux et des actes sexue ![]() Konuma fait partie de ces artisans qui se découvrent un talent, insoupçonné jusqu'alors, dans un genre et qui va en devenir un solide pilier. C'est en effet lui qui va introduire le concept du Sado-Masochisme dans le roman porno en 1973, puis le développera avec talent, offrant à la Nikkatsu l'un de ses 5 plus gros succès de tous les temps avec WIFE TO BE SACRIFICED en 1975. TATTOOED FLOWER VASE (1976) relate l'histoire tragique de Michiyo Yoshino (Naomi Tani), qui gagne sa vie en confectionnant des poupées représentant des personnages célèbres du kabuki (art théâtral nippon), dont son père fut un acteur renommé. Un jour, Takako, la fille de son défunt mari, lui présente Hideo, un jeune homme dont le père, acteur l ![]() On comprend aisément pourquoi Konuma déclare dans les interviews qu'il s'agit de son film le plus étudié, à défaut d'être son meilleur, tant Mme Yoshino est un personnage fascinant. Victime d'un viol dans sa jeunesse, elle n'existe sexuellement que par ce statut, revivant d'ailleurs cette expérie ![]() Passionnant dans le fond, le film souffre hélas d'un déséquilibre formel tant sa première partie est terne. La musique et les décors, trop seventies, donnent un aspect kitsch, alors que l'intrigue est assez confuse et peu prenante. Il faut attendre 50 minutes pour qu'arrive enfin cette séquence d'onanisme voyeuriste. Mais à partir de ce moment, et pour la vingtaine de minutes restantes, la mise en scène se fait virtuose. La tragédie difficilement amorcée trouve une conclusion, limpide et implacable. Seul regret dans la mise en forme, les obligatoires taches noires, insérées afin de cacher les organes génitaux, viennent parfois briser la charge érotique qui s'était installée. Il aurait mieux fallu continuer avec le jeux des cadrages subtils permettant de placer judicieusement divers objets devant les zones interdites. Pour finir, il faut saluer la performance de la superbe Naomi Tani. Son talent lui permet de passer de la veuve frigide à la maîtresse nymphomane avec une facilité déconcertante. C'est pour cela, à défaut d'avoir été la première starlette de la Nikkatsu, qu'elle en restera la plus célèbre, La Reine du SM. Après sa retraite précoce en 1979, aucune de ses remplaçantes ne parviendront à égaler sa beauté ou même sa notoriété, que ce soit Junko Mabuki, Nami Matsukawa ou Ran Masaki. Refusant de faire un come-back pour ne pas décevoir ses fans, elle restera à jamais dans leur esprit, comme elle le désirait, une fleur éternellement resplendissante.
|
Tattooed Flower Vase | DVD Zone 1 | 25.94 € |