ORIGINE USA | ![]() |
ANNEE 1980 | |
REALISATION
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INTERPRETES
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Critique The Exterminator | |||||||
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![]() En effet, après avoir connu un bel échec commercial avec son premier film THE ASTROLOGER en 1975, le réalisateur décide dès 1980 de changer son fusil d'épaule avec THE EXTERMINATOR via un parti pris ouvertement radical et agressif afin de faire appel au plus bas instincts du cinéphile des 80's en mal de sensations fortes. Ainsi, James Glickenhaus a décidé de mettre en place un scénario minimaliste avec peu de dialogues pour se concentrer sur un seul point : l'action violente. Pour ce faire, le bonhomme décide de surfer allègrement sur le genre vigilante initié dès 1974 par UN JUSTICIER DANS LA VILLE avec une pointe de psychologie à base de guerre du Vietnam. Un cocktail ![]() John Eastland (Robert Ginty) et Michael Jefferson (Steve James) sont deux vétérans du Vietnam vivant à New York. À la suite d'une agression d'une violence extrême, Michael se retrouve à l'hôpital entre la vie et la mort. Assoiffé par un désir de vengeance envers ceux qui ont osé s'en prendre à son meilleur ami, John va traquer ses agresseurs et mettre fin à leurs jours. Peu à peu il va se transformer en justicier de la ville en faisant disparaître tous ceux qui par l'argent, la perversion ou la violence anéantissent ![]() Dès les premières minutes du métrage nous présentant un flash-back de la guerre du Vietnam où nos deux héros sont capturés par des Vietcongs qui torturent des prisonniers, James Glickenhaus n'y va pas avec le dos de la cuillère et nous envoie au visage une décapitation à la machette ! Autant dire que le réalisateur pose d'entrée de jeu les jalons de ce que va être le reste du film : une surenchère de violence aussi incontrôlable que parfois incontrôlée. De retour dans un New York putride et glauque, John et Michael exerce un métier ingrat en totale inadéquation avec les services rendus par les deux ex marines qui se trouvent dans une situation précaire presqu'en marge d'une société qu'ils ne comprennent plus. De fait, suite à l'agression de Michael, John va tout ![]() Du coup, du vigilante à la morale stricte, notre "héro" prend la forme d'un véritable serial killer prêt à dézinguer la manière la plus horrible qui soit "les cellules cancéreuses" de New York... Bref, THE EXTERMINATOR prend vite la forme d'un film totalement décomplexé au parti pris violent et assumé. Et c'est paradoxalement cette surenchère ouvertement outrancière qui fixe les bases solides du métrage en contrebalançant une narration assez aléatoire et pas mal invraisemblances scénaristiques flagrantes (l'exterminateur semble avoir un don d'ubiquité !). Ainsi, l'action quasi permanente du film fait office d'un cache misère efficace plutôt salvateur car force est de constater que la direction d'acteur n'est pas géniale (Robert Ginty est monolithique à souhait) et que les plans ne sont pas toujours très inspirés... Ceci étant, THE EXTERMINATOR est un produit de son temps qui retranscrit à merveille la violence d'une société Américaine toujours sonnée par la défaite du Vietnam, totalement incapable de faire face au fléau de la drogue et qui ne sait pas canaliser sa propre violence. En ce sens, on peut dire que James Glickenhaus a touché du doigt les problèmes du moment... mais sans y apporter une réelle solution !
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