ORIGINE USA/France | ![]() |
ANNEE 2011 | |
REALISATION
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INTERPRETES
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Critique The Incident | |||||||
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![]() Autant l'avouer tout de suite, THE INCIDENT (INCIDENT AT THE SANS ASYLUM) fait partie de ces films que l'on n'attend pas. Il s'agit du premier long-métrage de Alexandre Courtès, qui a fait ses armes avec des vidéo-clips. En raison de la manie des artisans issus de ce milieu à bricoler plus qu'il ne le faudrait leurs images, ce domaine est devenu source de préjugés. Pourtant, nombreux sont les cinéastes à avoir été formés à cette école avant de se forger une filmographie dans les longs-métrages : Michel Gondry (connu tout d'abord pour ses clips p ![]() D'ailleurs, on pourrait rapprocher Courtès des récents Fincher, puisque notre metteur en scène fait preuve d'une sobriété étonnante alors que l'on s'attendait à un déluge d'images tarabiscotées. Si l'on concède plusieurs maladresses, notamment dans la première partie du film où l'introduction paraît poussive, Courtès parvient sans mal à soigner ses cadres (une habilité sans doute héritée de son expérience clippesque) dans le souci de poser une atmosphère froide. Notre réserve concerne plutôt son inaptitude à parvenir à s'affranchir d'une influence un peu trop marquante. Comportement que l'on retrouve dans les premières œuvres de tout cinéaste. Courtè ![]() Dans le Courtès, nous retrouvons donc un soin dans les cadres et la gestion de l'espace. En somme, il adopte une manière de filmer qui privilégie le classicisme plutôt que le tape-à-l'œil, des plans longs et d'amples mouvements de caméra et non un montage frénétique. Néanmoins, cela ![]() En revanche, Courtès assume la simplicité de son pitch (pendant une nuit, les fous d'un asile font la loi!) au point de marquer des points. A ce titre, on remarque qu'il parvient à faire de l'un des aliénés un monstre aussi machiavélique que le Hannibal Lecter du SILENCE DES AGNEAUX (THE SILENCE OF THE LAMBS), le docteur devenu célèbre autant pour ses plans tordus que pour ses penchants cannibales. Le regard et le sourire de cet aliéné véritable chef de la meute achèvent de rendre cette nuit cauchemardesque pour les employés de l'institut. Ceci souligne la prouesse du réalisateur qui parvient à rendre palpable cette impression d'irréalité, proche d'un songe, tout allant de travers, sans qu'aucune issue ne se profile à l'horizon. De telle sorte que, si l'on nourrissait quelque appréhension sur THE INCIDENT, la surprise en est d'autant plus grande. S'il n'en est pas pour autant un grand film d'horreur, il se révèle une solide série B. Et ça, pour un premier film, ça n'est déjà pas mal.
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