ORIGINE USA | ![]() |
ANNEE 2016 | |
REALISATION
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INTERPRETES
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Critique The love witch | |||||||
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![]() ![]() Judicieusement laissée dans le flou, l'intrigue se déroule à notre époque, mais tout concourt à nous la situer dans les années '60 : costumes, coiffures, voitures, mode de pensées et d'expression des protagonistes. A l'instar de Samouraï Rauni (que nous vous chroniquons aussi sur Sueurs Froides), The love witch joue du décalage. Très jolie surprise de l'Offscreen 2017, The love witch est un bonbon délicieusement acidulé. Sucré et acide à la fois, donc. Extérieurement confis et parfumé à l'eau de rose, il déroule les saveurs d'une comédie romantique old school, avec ses jolies protagonistes aux rêves rosés de grand amour et de prince charmant. Vient ensuite la pointe sure de l'acide qui réveille nos papilles gustatives lorsque la psyché complexe d'Elaine vient s'en mêler, voire s'emmêler. Tous ses merveilleux chevaliers lui ![]() THE LOVE WITCH nous a été présenté comme un film féministe. On restera dubitatif ! Un film de femmes, tourné par une femme, ça oui. Mais pas un film dont le propos serait la défense de la condition féminine, ce qui serait pour le moins triste eu égard à l'intrigue et à la caractérisation des personnages. En tout état de cause, un film intéressant, notamment par sa direction artistique et aussi pour le travail en finesse sur son héroïne. Et c'est ce qui fait fonctionner le film : un univers rose bonbon (il faut voir le salon de thé, plus meringué que nature) au sein duquel se débattent des personnages en prise avec la réalité humaine, réalité complexe qui s'insère évidemment mal dans la rondeur d'un monde fantasmatique. En recréant une Amériq ![]() THE LOVE WITCH, sorte de MA SORCIÈRE BIEN-AIMÉE qui se fracasse sur le mur de la réalité, nous évoque par les pérégrinations sentimentales déçues d'une héroïne plongée dans un monde de roman-photo une autre œuvre loufoque récente : l'excellent THE MARRIAGE OF REASON & SQUALOR de Jake Chapman qui fit en 2016 la clôture de l'Etrange festival et passa auparavant par le BIFFF. Si vous avez aimé l'un, vous adorerez l'autre. Et si vous ne les connaissez pas, partez sans tarder à leur découverte !
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