ORIGINE Etats-Unis | ![]() |
ANNEE 1951 | |
REALISATION
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INTERPRETES
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Critique The Strange Door | |||||
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![]() THE STRANGE DOOR (aka LE CHATEAU DE LA TERREUR qu'il ne faut pas confondre avec l'oeuvre homonyme de Corman tournée dix ans plus tard et critiquée sur ce site) est tiré d'une nouvelle de Stevenson, l'auteur bien connu de l'ETRANGE CAS DU DOCTEUR JEK ![]() L'ensemble forme un tout qui semble toujours à la recherche d'une cohérence que l'on aura de la peine à trouver. Si Charles Laughton livre le jeu le plus remarquable, en tant qu'aristocrate raffiné et libidineux, et comme homme à la fois sadique et blessé, il donne toujours l'impression de se demander dans quel film il se trouve. Le même constat pourrait être fait de Boris Karloff reprenant ici la figure stéréotypée du serviteur zélé mais borné échappée tout droit de LA MAISON DE LA MORT (THE OLD DARK HOU ![]() ![]() Si ce CHATEAU DE LA TERREUR recèle de bonnes idées, aucune n'est conduite véritablement à terme et Pevney paraît se contenter de livrer une oeuvre de circonstance en usant des ficelles habituelles. On n'aura jamais vu ainsi autant de portes dans un film, entre celle qui reste désespérément close (et donne son titre au film) et les dérobées faisant de ce château une véritable taupinière. L'ancrage du film dans le beau pays de France par le biais de quelques panneaux signalétiques permet de reprendre quelques clichés savoureux, oscillant entre le raffinement des spiritueux (la carte des vins du mariage énoncée par un dosmestique au français vacillant) et la spritualité du cabaret (la gueulante populaire beuglée par une chanteuse au type ibérique dans l'auberge du début du film), le tout rajoutant encore plus à l'impression de dépaysement. Seul le supplice final, révélation du film, s'inscrit véritablement dans le genre horrifique. Sans le révéler, précisons qu'il semble tout droit sorti d'une nouvelle de Poe que Corman mettra en scène quelques dix ans plus tard avec THE PIT AND THE PENDULUM. On se prend alors à rêver d'un film qui aurait fait de cette mécanique ingénieuse et diabolique son ressort et son coeur secret, entraînant l'ensemble des personnages dans ses rouages.... Pevney n'y croit pas, peut-être parce que le film, tourné en 1951, est déjà daté et accompagne l'essoufflement d'Universal Pictures ayant donné naissance à ses chefs-d'oeuvre horrifiques au cours des décennies précédentes avec Lon Chaney, Boris Karloff ou Bela Lugosi (DRACULA, FRANKENSTEIN, THE MUMMY, THE WOLF MAN ou PHANTOM OF THE OPERA). Le temps des Universal Monsters est achevé et laisse place à la parodie au cours des années 50 avec la série des ABBOTT AND COSTELLO, tandis que le film d'horreur se réfugie dans les productions de Val Lewton et de la RKO. LE CHATEAU DE LA TERREUR marque ainsi la tentative d'une résurrection qui n'aura pas lieu. On peut lui trouver le charme quelque peu funèbre d'une promenade au milieu des anciens décors d'une splendeur passée et dont Charles Laughton serait le guide facétieux. Un musée de cire en somme dont les figures rejoueraient pour un moment les scènes qui ont assuré leur célébrité.
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The Strange Door + The Black Castle | DVD Zone 2 | 20 € |