ORIGINE USA | ![]() |
ANNEE 2016 | |
REALISATION
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INTERPRETES
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Critique Trash Fire | |||||||
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![]() ![]() TRASH FIRE nous donne le ton dans son titre : vous allez en recevoir plein la gueule. Attention donc : film énervé ! Avec TRASH FIRE, Richard Bates dézingue, dans un flamboyant et jubilatoire feu d'artifice de dialogues, les relations, la famille, la sexualité, les croyances religieuses, bref, le ciment américain. Et il n'y va pas avec le dos de la cuiller. La première partie est un festival ininterrompu de vacheries énormes. Les disputes d'Isabelle et Owen font mal à l'égo. Et le frère d'Isabelle, un bigot confit de conceptions archaïques des saines valeurs bibliques, n'est pas le dernier à déguster. On s'esclaffe donc. Jusqu'au départ dans la famille d'Owen, qui voit survenir une transition du statut des personnages. Le couple en déréliction fait alors peu à peu place à une entité ressoudée pour faire face à la monstruosité incarnée par la tante d'Owen, personnage à la religiosité purement malveillante. Les disputes de couple cèdent dès lors le pas au conflit familial dans un cadre parfaitement amené par le scénario et la mise en scène. La tante, qui en remontrait facilement à Tatie Danièle et ne cache même pas vraiment sa détestation du genre humain en général et de sa famille en particulier, est un personnage abominable dont on ne souhaite à personne d'être apparenté. Richard Bates Jr, qui avait déjà signé un intéressant EXCISION, égratigne la bigoterie, véritable fléau aux Etats-Unis. Mais il traite aussi et surtout des conflits relationnels. Il semblerait que ce brulot ait été écrit en période dépressive par un Richard Bates qui y règle dès lors quelques comptes personnels. Ce qui rend l'ensemble encore plus intéressant. TRASH FIRE s'est imposé comme une des révélations de l'édition 2016 de l'Etrange festival.
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