ORIGINE USA | ![]() |
ANNEE 2011 | |
REALISATION
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INTERPRETES
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Critique Twixt | |||||||
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![]() Il y a des cinéastes que l'on ne présente plus tant leur œuvre a marqué au fer rouge la mémoire des cinéphiles et a défini tout un pan de la culture cinématographique. Francis Ford Coppola est de ceux-là. De ce fait, rappeler que chacun de ses longs-métrages est attendu au tournant relève de l'euphémisme. Cependant, il convient de ménager ses attentes: Coppola ne semble plus avoir l'ambition de sortir un APOCALYPSE NOW ou un PARRAIN à chaque fois. Le cinéaste n'a maintenant plus rien à prouver et paraît se laisser a ![]() Ici, avec TWIXT, il signe son premier tournage où il utilise la technologie de la 3D. Cette dernière semble être restreinte à des moments bien précis du film, puisqu'il n'est pas entièrement tourné en relief. Hélas, projeté en 2D à Gérardmer, il est difficile de juger du résultat de cette technique sur le film. Tout au plus, on se contente de supposer que les moments en question correspondent aux rêves dans lesquels évolue l'auteur Hall Baltimore, joué par Val Kilmer, connu pour avoir été le Batman de BATMAN FOREVER, mais aussi un rival de Tom Cruise dans TOP GUN. Cependant, si le réalisateur n'est pas un novice en matière de cinéma fantastique (son DRACULA avec Gary Oldman a déjà marqué une génération), le domaine de l'onirisme est, en revanche, une nouveauté. On est même surpris de constater que ![]() De ce fait, les amateurs de Coppola se sentiront dépaysés tant l'ambition de TWIXT est à mille lieues de ses précédents métrages. La trace du cinéaste ne paraît se résumer qu'à plusieurs similitudes, qui résonnent en obsession dans son œuvre, comme l'oppression de son personnage principal et son sentiment de perdition. Nous retrouvons le premier point dans la saga mafieuse où les PARRAIN successifs (que ce soit Marlon Brando ou ![]() Dès lors, en regardant de plus près l'enquête de Baltimore, on remarque que lui aussi se sent oppressé de toutes parts. Notre écrivain doit faire face à plusieurs échéances, comme celle de rendre une idée de roman à son auteur, alors que le shérif s'évertue à lui tirer les vers du nez pour connaître ses nouvelles pistes. Quant aux scènes de ses rêves, elles parviennent, elles, à nous faire partager son sentiment d'errance. Néanmoins, et c'en est presque inévitable, en faisant appel à deux formes de mise en image, nous avons l'impression que Coppola nous offre un métrage un peu bancal. En effet, si d'un côté, il expérimente un nouveau domaine, de l'autre il semble se laisser aller (pour ne pas dire « bâcler ») dans les scènes dites « réelles » avec une photographie banale... alors qu'il effectue un travail très soigné des cadres. On souligne, à cet égard, que Kilmer semble cloîtré dans les décors, que ce soit sa chambre qui lui paraît trop petite (l'acteur accusant plusieurs kilos superflus) ou les bâtisses abandonnées, dont chaque planche cloutée barrant une porte, apparaît comme un nouvel obstacle à franchir. En état, TWIXT n'a rien d'un ratage, mais il ne faut pas s'attendre à un résultat qui arrive à la cheville d'un DRACULA. Coppola nous livre un film mineur dans une carrière très imposante, tout au plus.
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Twixt | DVD Zone 2 | 20 € |
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