ORIGINE France, Italie | ![]() |
ANNEE 1969 | |
REALISATION
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INTERPRETES
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Critique Une corde, un colt | |||||||
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![]() Maria n'a plus qu'une chose en tête : la vengeance. Elle va quérir l'aide de Manuel, un pistolero qui vit comme un ermite dans une ville fantôme. Il était autrefois le meilleur ami de Ben. Maria paie Manuel pour qu'il kidnappe Johanna, l'unique fille du patriarche Rogers. Une fois Johanna entre ses mains, Maria sera en mesure de poser ses conditions à ses ennemis... Acteur et metteur en scène autant pour le théâtre que pour le cinéma, Robert Hossein est une figure du spectacle dans notre pays, toujours en activité après une carrière ayant débuté quelques années après la seconde guerre mondiale. En ce qui concerne le 7ème Art, il a tourné pour Roger Vadim, André Hunebelle, Henri Verneuil ou Georges Lautner, pour ne citer qu'eux. Auprès du « grand public », Robert Hossein restera ![]() C'est certainement à cause de ces occasions manquées que Hossein décida de réaliser lui-même un western spaghetti dans lequel il pourrait incarner ce rôle de pistolero qui lui tenait à cœur. A l'époque, il n'était pas novice dans la mise en scène dans la mesure où il avait déjà une dizaine de films à son actif, parmi lesquels TOI... LE ![]() A la vision d'UNE CORDE, UN COLT, il va de soi que le film reprend tous les codes du western italien : héros solitaire et taciturne, quête de vengeance, lutte de clans, shérif subissant la loi des truands... La haine qui oppose les deux familles, les trahisons et l'amour impossible des deux personnages principaux ne fait qu'amplifier l'aspect « tragédie grecque » qui se dégage de l'œuvre ; une tendance que l'on retrouvait déjà dans le western spaghetti à l'époque de son apogée (l'un des meilleurs exemples étant LE RETOUR DE RINGO, de Duccio Tessari). Le film de Robert Hossein, en cela, n'a rien de foncièrement original. Son rythme est même particulièrement lent, et le fait qu'il y ait très peu de dialogues tout au long du métrage accentue un peu plus cette sensation de lenteur. L'essentiel des émoti ![]() Coproduction avec l'Italie oblige, on retrouve dans le film quelques acteurs incontournables comme Daniele Vargas, vu dans moult péplums, Guido Lollobrigida, un habitué des westerns spaghetti et Ivano Staccioli, spécialisé également dans le péplum, mais aperçu également dans le KRIMINAL d'Umberto Lenzi ou encore dans LA MORT CARESSE A MINUIT, un giallo de Luciano Ercoli. Concernant le casting français, notons la présence de Serge Marquand, acteur remarquable qui était le frère de Nadine Trintignant, et celle de Michel Lemoine, qui fit une bonne partie de sa carrière en Italie avant de revenir en France pour devenir à son tour réalisateur, se lançant tour à tour dans le cinéma érotique puis pornographique. On retient de lui ses prestations dans quelques œuvres « nouvelle vague » de José Benazeraf (L'ETERNITE POUR NOUS, LE CONCERTO DE LA PEUR) et sa composition délirante dans LES WEEK-ENDS MALEFIQUES DU COMTE ZAROFF. Quant à Michèle Mercier, elle est aussi brune qu'elle était blonde en Angélique. Portant le deuil durant tout le film, elle ressemble à une veuve méditerranéenne ne survivant que pour mener à bien sa vendetta. Son jeu est sobre, à l'image de tous les autres acteurs. UNE CORDE, UN COLT, malgré un rythme quasi inexistant, parvient à capter l'attention du public du début à la fin. Et si l'histoire est archi convenue, elle n'en est pas moins agréable à suivre, magnifiée par la photographie de Henri Persin (déjà présent sur les cinq ANGELIQUE) et la musique signée par André Hossein, le père de Robert, et qui était un compositeur talentueux. Avec son ambiance mélancolique, son côté romantique et fataliste, UNE CORDE, UN COLT peut être considéré à juste titre comme une réussite du western spaghetti... à la française.
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Friedhof Ohne Kreuze Epuise/out Of Print | DVD Zone 2 | NC € |