ORIGINE France | ![]() |
ANNEE 2012 | |
REALISATION
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INTERPRETES
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Critique Victimes | |||||||
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![]() Voici VICTIMES, le premier film de Robin Entreinger qui, avec un budget minuscule et l'aide de Valentin Bonhomme, qui incarne François, décide de s'atteler à un film difficile d'accès racontant la naissance d'un tueur en série. Beaucoup de réalisateurs de films d'horreur français, pour leur premier film, optent pour des métrages sanglants et sauvages, comme LA HORDE et A L'INTERIEUR, entre autres. Robin Entreinger, lui, quand il décide de s'attaquer à une histo ![]() ![]() Tout n'est, bien évidemment, pas parfait. Si Valentin Bonhomme est très bon, parvenant magnifiquement bien, par ses regards et ses actes, à montrer la dualité qui anime son personnage et les pulsions qui menacent de le submerger, les autres acteurs sont hélas moins bons, en particulier le docteur et sa femme. Cependant, l'intrigue, passionnante, permet d'aller au-delà de ces soucis d'interprétation, et on plonge aisément dans cet univers dont on ne sort pas indemne. De même, la réalisation se révèle parfois approximative, et, dans les lieux publics, les dialogues sont quelque peu noyés dans le brouhaha ambiant ; la faute sans doute au budget microscopique du film. Mais ce défaut n'est pas si grave car, finalement, ce qui se dit est moins important que la manière dont agissent les personnages principaux, peu réceptifs, chacun à leur manière, au monde qui les entoure. Ces scories n'empêchent ainsi pas d'apprécier ce film, très intelligent, et qui donne envie de suivre la carrière du réalisateur. En effet, presque un documentaire par moment, VICTIMES, glaçant et dérangeant, nous hante encore après le générique de fin. La manière dont il nous fait plonger dans la tête de son dangereux personnage principal et la manière dont nous ressentons de l'empathie pour lui, se révèlent des plus tétanisantes. Présenté en compétition officielle de la 5ème édition du Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg, VICTIMES vaut vraiment le détour, grâce à l'intelligence et à la justesse de son histoire. Retrouvez nos chroniques du FEFFS 2012.
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